Toponymie de Cheissoux

l’origine des noms de lieux

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I Introduction et nom de la commune

L’origine des noms de lieux est un précieux concours pour l’Historien. Pour nos contemporains, largement coupés de leurs racines, leur signification reste très souvent un mystère. Ainsi, qui saurait reconnaître dans « Barabant » le surnom d’un chaudronnier repéré dans un vieux texte du XIème siècle ? Parce qu’il remonte à la nuit des temps, cet apport linguistique est sans doute méconnu et mérite une étude approfondie (1). Je me propose d’examiner ici quelques origines utiles à la connaissance du passé de la commune de Cheissoux, encore nommée usuellement « Cheissoux-la-Chapelle » au début du XXème siècle (2). C’est d’ailleurs à cette époque que remonte la séparation de ses quelques 1005 ha de la commune de Bujaleuf (3). Pourtant, en des temps plus anciens, Cheissoux a été tantôt autonome, tantôt a fait partie des paroisses de Saint Léonard, Champnètery ou Bujaleuf (4). Ses ressources toponymiques sont relativement peu nombreuses, essentiellement à cause de sa petite superficie (5). On y rencontre deux thèmes principaux: les éléments naturels d’une part, les activités agricoles d’autre part.

Cheissoux est le nom du bourg. Sa petite église romane est la preuve d’une existence très ancienne : aux environs de 1100, le noble Pierre de Cheyssou donna ses terres à Saint Gaucher, fondateur d’Aureil. Le patronyme de cet aristocrate vient du latin « Cassius », suivi du suffixe -onem, transformé en « Cheison ».« Lous cheisons » (prononcer : « chaï ») ce sont les habitants des lieux soumis à la juridiction de ce seigneur.

On a dans ce cas la parfaite illustration des difficultés à déterminer l’origine réelle du nom : est–ce le lieu qui a donné son nom au personnage ou l’inverse (les terres de Cassius) ? Le lieu de culte est attesté en tant que cure en 1318, passant dans celle de Saint Léonard en 1478, de Bujaleuf en 1558, de Champnètery vers 1700, redevenant paroisse autonome en 1869.

L’aspect que peut prendre le relief, l’agrément reconnu d’un site, ses qualités hydrologiques, ou encore l’existence d’une végétation singulière, sont des origines fréquentes des noms de lieux. Commune rurale, Cheissoux n’échappe évidemment pas à cette règle.

II Les noms dérivés d’un relief élevé

La forme du terrain – on dit savamment « topographie » – la plus courante en Limousin est le terme « Puy ». Il est emprunté à l’occitan (6) « puig » (plus anciennement « pog » ou « poi »), dont il est une forme francisée. Ce mot désigne une hauteur, sans notion d’altitude d’ailleurs, bien qu’à Cheissoux on entre dans ce que les géographes appellent : « La Montagne Limousine ». On le trouve dans 7 noms, suivis de divers qualificatifs plus ou moins explicites :

Le Puy du Coutaud (env. 500 m). Située dans l’ouest plus montueux de la commune, cette hauteur est aussi appelée Bellevue (v.plus loin)

Le Puy du Gai (449 m). Dominant l’église au sud et la vallée très encaissée du Ruisseau de Cheissoux à l’est, le nom de cette colline prête à diverses interprétations. L’orthographe semble renvoyer à l’adjectif synonyme de « joyeux ». C’est le sens retenu par Y.Lavalade (1). Mais localement, on nous a proposé deux autres hypothèses. D’une part : Puy du Guet (crête bien adaptée à l’observation) (7) dans une forme qu’on trouve également au nord-est, sur la commune d’Auriat, près du village du Menudier. D’autre part : Puy du Geai (l’oiseau) (8), forme plus poètique faisant écho à Chantemerle, autre hauteur (431 m) dominant le bourg plus au sud.

A partir du chemin de randonnée dit « de Puycharau », à la limite de la Creuse, dans la direction de Dourdannes, on remarque deux sommets d’altitude proche : au-dessus de la Combe (542 m) et plus loin vers le nord (547m), Ils n’ont pas de nom, mais sont les points culminants de la commune.

Le Puy la Grolle (413 m) surplombe le barrage de Fleix (cf. Bujaleuf) : dans ce toponyme, « Grolle » (ou « Graule ») vient peut-être de l’oc. « graula » (la corneille). On le trouve souvent dans les noms désignant une butte (la corneille étant souvent perchée). Nous retrouvons ici l’hypothèse ornithologique précédente.

Le Puy la Rivière : est un autre sommet du secteur occidental (527 m). Un mystère subsiste quant à son origine: de quelle rivière s’agit -il ? En réalité, en oc., « ribiera » désigne un terrain ou une zone humide, proche d’un cours d’eau. Il pourrait s’agir du vallon situé sur la commune voisine de Champnètery (secteur de Grosland), où l’on trouve aujourd’hui de nombreux étangs, que traverse le ruisseau d’Alesme, affluent de la Maulde.

Le Puy des Roches (516 m) : ce lieu de promenade bien connu est surmonté d’un colossal rocher (« roca » en oc, mais la racine est en réalité pré-celtique), Ces roches ont nourri une légende. « Les gens du pays disent que la Sainte Vierge les aurait portées dans son tablier » (2). On remarquera que cette acception, plus géologique que topographique, est sensiblement différente de la forme limousine plus courante (« roca » désigne une butte rocheuse séparant deux vallées).

Du Puy la Sotte (462 m), proche du lieu-dit Barabant, on observe le village de La Texonnière à l’ouest, différents écarts de la commune d’Auriat au nord, ainsi que les hauteurs du bourg au sud. En oc. « sot » a le même sens qu’en Français, c’est-à-dire niais; là encore l’origine est énigmatique.

Le Puy la Tinne (env. 440m) fait face au cimetière à l’entrée occidentale du bourg. Une « tina » (oc. et lat.) désignait une cuve, un bassin.

III Les noms tirés des paysages et de la géologie

De ces hauteurs, on aperçoit de très beaux panoramas. C’est le sens qu’on a voulu donner au lieu-dit « Bellevue » (v. aussi « Le Puy de Coutaud). Endroit localisé sur une hauteur (« un pauc sur na nauteur »), son nom vient de l’oc. « bella vuda », signifiant une large vue, au sens de « grande ». De ce point, on a certes un magnifique panorama sur les plateaux dominant la vallée de la Vienne, vers le sud et sud-ouest. Mais le boisement a largement atténué le sens originel de ce lieu.

Mais le plus « beau » – comprendre le plus « large » – est visible lorsqu’on grimpe au sommet des rochers, précédemment cités. Sans la présence de quelques arbres, on aurait d’ailleurs un panorama à 360 ° : au sud vers le Mont Gargan, à l’est vers St Moreil, à l’ouest au-delà de Limoges.

Il faudrait faire un sort au terme Puycharaud, bien que l’ancienne ferme portant ce nom soit située sur le territoire creusois de la commune d’Auriat. Il ne s’agit en rien d’un « puy », au sens précédent. Les terres voisines, aujourd’hui boisées, que traverse le chemin de randonnée sont appelées : « Picharaud » (v. Les Charraux). Elles se trouvent d’ailleurs dans un fond.

Les caractéristiques des sols jouent aussi un rôle en toponymie. Comme souvent en Limousin, la roche-mère granitique affleure, et les sols sont caillouteux. Cela a donné « Les Cailloux doux », déformation de l’oc. « calhaudons ». Ont un sens assez proche « Les Champs des Cars » (de « cair » ou « kar », c’est-à-dire pierre, qu’on retrouve dans de nombreuses racines indo-européennes). On a nommé aussi Las Peyrieras (oc. « peiriera » : carrière), des terrains cultivés, dont il a fallu extraire de grandes quantités de pierres avant de pouvoir les ensemancer.

IV Les noms évoquant les points bas

A l’opposé des « puys », le relief granitique présente des creux appelés « alvéoles » où se glissent les fermes et les villages. La toponymie de la commune en présente plusieurs exemples.

A l’ouest, on trouve ainsi: La Combe et Les Combettes (diminutif du précédent), au sens presqu’équivalent. « Cumba » est une racine pré-latine désignant une vallée. L’observation de la carte (5) et du terrain illustrent bien cette définition. En contrebas du premier lieu se trouve un vallon parcouru par un ruisseau, coupé par un étang, descendant vers le village de La Texonnière. La ferme de La Combe se trouve à mi–pente. La remarque vaut aussi pour le second lieu. Comme toujours, nos aïeux ne construisaient ni sur les sommets, ni dans les fonds humides. Un sens assez proche est lisible dans le lieu-dit : Le Fondreaud, lui aussi sur un versant bien exposé (v. paragraphe suivant).

Ironie de la toponymie, l’un aurait dû désigner l’autre et inversement. Car Les Combettes sont l’exemple typique d’une dépression vaste, avec un fort dénivellé. Le terme La Combe aurait mieux convenu.

Les Petits Cros, situés entre Le Puy la Sotte et le cimetière, ont une étymologie occitane (« cros » : dépression topographique). On désigne ainsi un creux de moindre dimension, ce que Y.Lavalade appelle des « petits trous ».

V Les noms liés à l’eau

Comme partout dans la région, il existe une multitude de ruisseaux, ainsi que de nombreux étangs de création humaine. Le lieu-dit « Le Fondreaud », est situé sur le versant sud-ouest de La Combe. Ce nom nous fournit une excellente transition car son sens est à la fois topographique (c’est un fond, une cuvette : en oc. « fons ») et hydrographique (un fondraud est une fondrière, un lieu très humide). De ces sommets surgissent des sources, sens contenu dans :

Lafont (oc. « font » : source, fontaine) : au flanc du Puy des Roches.

Les Noches (anciennement Les Nauches, de l’oc. « nauca »: auge, ou vasque de fontaine) désigne une ferme située sur un terrain plat, mais marécageux, avec un petit étang (9).

La Goutte (du lat. « gutta ») est un lieu d’où sourdent de petits ruisseaux qui alimentent la Maulde.

Les Ganes sont une mare (oc. « gana ») ou bien un gué qui permet de franchir aisément un cours d’eau (dérivé du lat. « vanum ») (9). Comme Le Fondreaud, Les Sagnes désignent un terrain humide et marécageux (oc. « sanha »). Ce dernier toponyme est très fréquent en Limousin. Toutefois, la localisation de ces deux termes rend leur signification problématique.

Encore plus obscur est le sens du lieu Les Rennes, d’ailleurs écrit Réunnes sur le cadastre et le panneau indicateur, tel qu’indiqué sur un vieux plan de 1935. Les habitants actuels disent pourtant bien Les Rennes. Selon Y.Lavalade (1), il s’agirait d’un surnom, tiré du nom oc. « reina » (La Reine), et donné à cet endroit lui aussi marécageux : « endrech marecatjos, emb dos pitits estanhs ». Ne pourrait-il s’agir d’une déformation du mot « rênes », désignant des parcelles en longueur, par comparaison avec des lanières ?

VI Les noms évoquant la végétation et la faune sauvage

Si la végétation est abondante et variée, elle a curieusement laissé peu de traces dans la toponymie, du moins sous ses formes naturelles (voir plus loin les origines agricoles).Tout juste trouve–t–on :

Les Chassagnades (lat.. « cassanus », emprunté au gaulois : le chêne) se trouvent en face du village de Villemonteix, sur la pente méridionale du Puy des Roches. Il s’agit plus précisément d’une chênaie (oc. « chassanhada »).

Les Grands Bois (oc. « bosc ») occupent toute la forte pente dominant la rive droite du ruisseau de Cheissoux, depuis le Puy du Gai. Ce secteur est traversé par le chemin de randonnée.

Lous Suais évoquent le sureau, qui se dit en langue limousine, soit « suec », soit « soec ».
Aucune évocation de la châtaigneraie (ex. Le Châtain), de l’aulne (comme dans Les Vergnes) ou encore du tilleul (« tilium » : dans Le Teilh). Comment expliquer la place si faible du boisement dans la toponymie locale ? Une thèse publiée en 1998 sous la signature de Christian Beynel (10) nous apporte une amorce de réponse. On peut y lire qu’au début du XIX è siècle, les bois ocupaient des surfaces extrêmement faibles (moins de 10 %). Cependant, nul lieu ne rappelle non plus les landes, de bruyères ou de genêts (ex. La Janeste), connue comme élément dominant du paysage quand on s’éloigne vers le plateau de Millevaches. Les plantations de résineux sont donc un élément récent au sens de l’Histoire et masquent une réalité tout autre, qu’on pourrait sans doute retrouver sur d’anciennes cartes postales.

Ne quittons pas cependant ce paragraphe sans rappeler les trois « oiseaux » de notre 2ème partie : le geai (Puy du Gai ?), le merle (Chantemerle) et la corneille (Puy La Grolle). Remarquons ici que les trois sommets concernés sont pratiquement alignés du nord au sud (?). Quant à l’important village de La Texonnière, il fait référence au terrier du blaireau (oc. taxonaria). Je prends le pari qu’un tel vocable a plus à voir avec la nature humaine qu’avec la zoologie.

L’aménagement agraire, lié à un peuplement ancien nous conduit tout naturellement à observer les toponymes dérivés d’activités agricoles.

VII Les noms relatifs aux terroirs agricoles

« Nos ancêtres les Gaulois » étaient déjà largement occupés à des activités agraires ou pastorales. Ils ne semblent pas avoir marqué les lieux que nous évoquons, aux sols très pauvres (peu de racines celtiques). Il a toujours été très dur de gagner sa vie avec la terre par ici. Pourtant, l’ancienneté du peuplement est probablement attestée par la création d’une chapelle. Quelques toponymes plus récents rappellent ces occupations ancestrales. Ici, nous sommes bien dans un système agraire dont les champs ont été longtemps la partie prépondérante. Des prés particulièrement bien soignés forment aujourd’hui le premier élément du terroir, ce que C. Beynel explique ainsi : « Le paysan traditionnel de la Montagne était avant tout un laboureur, et ce n’est que lentement qu’il s’est dégagé de cette tradition » (10).

Ainsi, Villetelle est dérivé du latin « villa », qui désignait un vaste domaine gallo-romain. Le double suffixe (- att / – ella) a ici la valeur d’un diminutif. Faute de document daté, il est difficile de retrouver la période où ce dernier est apparu. C’est bien dommage, car l’évolution de la racine latine est fort riche en sens. Dans Villemonteix, la racine est identique. On peut la comprendre comme un domaine agricole situé « sous le mont » (oc. Mount).

On peut classer dans le même registre :

Le Champ des Cars (lat.. « campus ») (v.précédemment). La culture de céréales comme le seigle ou le sarrazin a longtemps été essentielle. C’est ce qu’évoquait un témoin auprès d’Y.Lavalade : « un bon pais, per la segle e lo bladiu » (11). Une activité céréalière importante nécessite bien sûr un moulin, dont on trouve encore le nom et les bâtiments à la limite orientale de la commune, sur le ruisseau de Cheissoux (5).

De même Le Grand Pré (oc. « prada »: la prairie). Cette dernière racine a aussi donné : Le Pré de Maison. On notera que, dans la région, on trouve beaucoup plus souvent les formes plus anciennes, telles Les Prades, Les Pradelles, … Ce fait pourrait éclairer d’un élément intéressant la chronologie des appellations.

Le Perrier de Régeas vient de l’oc. « perier » (poirier), le second terme étant probablement un nom propre.

Outre les termes contenant le mot pré, l’activité d’élevage est signalée par « Le Coudert » (oc. « coderc » : un enclos près de la maison). Les Jaunières, sont sans doute un nom de domaine provenant de l’oc. « jalinier » (poulailler)

L’exploitation de la forêt a aussi laissé des traces dans :

Les Charbonnières : probablement un lieu de fabrication du charbon de bois, tout comme

La Vigne au charbon (le début du nom est par contre plus mystérieux)

Les Chabannes vient de l’oc. « chabana ». On peut y avoir une ancienne trace des cabanes de charbonniers.

L’endroit nommé Chalibat, dont les surfaces se partagent entre les communes de Bujaleuf et Cheissoux, est donné comme tiré de l’oc « calivar » (brûler) (1). On pourrait alors le rapprocher des trois lieux-dits précédents, car le fort dénivelé de ces flancs de Maulde peuvent difficilement évoquer des défrichements (plutôt attestés d’ailleurs par des noms tels : artige, écure, ou encore essart), absents à Cheissoux.

VIII Autres noms dérivés des activités ou qualités humaines

Nous avons évoqué en introduction le nom propre Barabant, lui même tiré du mot désignant un chaudron de cuivre. Il s’agit donc d’une racine anthropologique, également reconnaissable dans l’occitan « barraban », affecté à une personne lourdaude ou friponne. Je pencherai pour un sens voisin dans le nom du village La Texonnière (voir avant).

Le Ridou est peut-être issu d’un autre nom propre, d’origine germanique (1) : « rîd » (aller à cheval) – « wulf » (le loup). Mais l’ethnologie permet d’apporter un autre éclairage. Dans le passé, on appelait souvent ainsi les canards dans les basses-cours limousines : « ritou ! ritou ! ».

Les traits de caractères ne sont pas une catégorie toponymique très prégnante en Limousin. On peut reconnaître ici un des rares exemples dans Picharaud (et non Puycharaud): « picarel » sert en oc. à qualifier un coquin, malin ou rusé; un ancien propriétaire des lieux ?

Citons encore : Le Percy (ou « percin »), probablement un nom propre, Fassaudant (non repéré) Les voies de circulation sont en général dénommée d’après les points qu’elles relient. On trouve ainsi Les Charrauds : passage carrossable entre deux prés (oc. « charrau »). Les croisements ont laissé peu de trace, alors qu’ils ont été longtemps marqué par des croix bien réelles ou un paysage typique, comme dans La Croix de l’Arbre.

Textes de Mr Patinaud Michel – « Tous droits réservés »

Notes :

(1) cf. Yves Lavalade : « Dictionnaire toponymique de la Haute-Vienne », Editions Lucien Souny, 2000 [p.132-133]

(2) cf. l’ouvrage de Françoise Myrh.

(3) Cheissoux est devenue commune autonome en 1905

(4) cf. Anne–Marie Boulegue : « Etude d’une paroisse rurale au XVIII è siècle », Mémoire de Maîtrise, UFR d’Histoire, Limoges, 1973.

(5) cf. carte IGN d’Eymoutiers : n° 2131 E

(6) dans la suite de l’article, occitan figurera avec l’abréviation oc. Idem pour lat. (latin)

(7) Témoignage de M. Christian Merliaud (2008)

(8) Témoignage de Mme Yvonne Crougnaud, née Papounaud (2008)

(9) « moulade »

(10) « Forêt et société de la Montagne Limousine », C. Beynel, PULIM (Limoges) 1998.

(11) Témoignage de M. André Delangle (1990) dans (1)

Tableau récapitulatif des noms de lieux de Cheissoux
Carte Toponyme Chapitres Thèmes Origines Racines
Arbre (Croix de l’) 8 cf. 18
1 Barabant 128 anthropologie occitan barraban
2 Bellevue 23 relief oc bella vuda
3 Bois (Les Grands) 6 végétation oc bosc
4 Cailloux Doux (Les) 3 sols oc calhaudon (s)
Cars (Les Champs des …) 3 cf. 7
5 Chabannes (Les) 7 anthropologie oc chabana (s)
6 Chalibat 7 forêt oc calivar
7 Champs des Cars (Les) 3 agriculture/sols Latin/celte campus/cair
8 Chantemerle 26 faune
Charbon (Vigne au …) 7 forêt oc cherbon
9 Charbonnières (Les) 7 forêt cherbon
10 Charrauds (Les) 8 chemin oc charrau
11 Chassagnades (Les) 6 végétation celte chassaunhada
12 Cheissoux 1267 anthropologie Oc / lat. cheisson/cassius
13 Combe (La) 24 relief Pré-latine cumba
14 Combettes (Les) 4 relief Pré-latine cumba
Coudert (Le) 7 agriculture oc coderc
16 Coutaud (Le Puy de …) 2
17 Couteyron ?
18 Croix de l’Arbre 8 chemin lat crux
19 Cros (Les Petits) 4 relief oc cros
Fassaudant 8
22 Fondreaud (Le) 5 relief/eaux oc fons
23 Font (La) 5 eaux oc font
24 Gai (Le Puy du …) 26 relief/oiseau ?
25 Ganes (Les) 5 eaux oc gana
26 Goutte (La) 5 eaux lat gutta
27 Grolle (Puy la …) 2 relief/oiseau ? oc graula
28 Jaunières (Les) 7 animaux oc jalinier
29 Moulin de Cheissoux (Le) 7 artisanat lat molinum
30 Noches (Les) 5 eaux oc nauca
31 Percy (Le) 8 anthropologie ? nom propre
32 Perrier de Régeas (Le) 7 agriculture oc perier
33 Peyrieras (Las) 3 géologie oc periera
34 Picharaud 38 anthropologie oc picarel
35 Pré de Maison 7 agriculture oc prada/maison
36 Pré (Le Grand) 7 agriculture oc prada
37 Rennes (Les) 5 ? oc reina
Puy (Le … de) 2356 relief oc puig
38 Ridou 8 anthropologie germanique nom propre
39 Rivière (Puy La …) 2 relief/eaux oc ribiera
40 Roches (Le Puy des …) 256 relief/géologie oc roca
41 Sagnes (Les) 5 eaux oc sanha
42 Sotte (Le Puy La …) 24 relief/anthropo. oc sot
43 Suais (Lous) 6 végétation oc suec
44 Texonnière (La) 2468 faune oc taxonaria
45 Tinne (Puy La) 2 relief/eaux oc tina
46 Vigne au charbon (La) 7 agric./relief latin/oc villa/mont
47 Villemonteix 67 agric./relief latin/oc villa/mont
48 Villetelle 7 agriculture lat villa